Préambule

Depuis plusieurs décennies, l’art égyptien n’est plus le domaine de quelques rares privilégiés qui en savent goûter les beautés.

Les artistes, les peintres, les architectes, qui l’avaient d’abord dédaigné ou qui ne lui avaient accordé qu’une place restreinte dans le royaume du Beau, se sont ressaisis depuis le tout début du XXème siècle et ont fini par ressentir vivement toute sa beauté et sa puissance.

Leur admiration s’est accrue à mesure qu’ils ont eu l’occasion d’en étudier les œuvres de plus près. Dans cette évolution, certaines personnes ont joué un rôle, parfois important qu’on a trop tendance à oublier.

Si savants, musées, voyageurs, hommes de lettres doivent s’attribuer, les premiers, le mérite d’avoir provoqué un renouveau de compréhension de l’art de l’Egypte, d’autres plus modestement, ont également contribué à ce réveil. Nous venons ainsi de citer les antiquaires.

Quand l’antiquaire est un homme de goût qui sait choisir parmi les œuvres multiples qui lui sont offertes, il ne manque pas d’avoir une certaine influence sur les idées des personnes qui s’intéressent à l’art dont il s’occupe.

 

S’il joint à cette qualité celle d’une vaste culture, on ne s’étonnera pas du rôle qu’il peut jouer dans le domaine de l’évolution des idées artistiques. Et s’il parfait son savoir par des connaissances scientifiques, égyptologiques, on ne s’étonnera pas non plus de son influence auprès des Musées et de leurs collections.

De ces antiquaires sont, sans conteste,
Messieurs KHAWAM.